top of page
pour-linstant-1-high_edited.jpg

(pour l'instant)

Fleurs, glycérine, verre, hameçons ,fil de pêche, plomb, acier

70 x 50 x 190 cm

2021-2022

   Des fleurs sont modifiées suivant un processus de stabilisation qui les embaume et les décolore. Plongées dans un bain de glycérine, elles sont mortes mais restent souples devenant translucides et flottant vers la surface semblables à des méduses.

   Elles sont contenues dans une caisse en verre qui rappelle un espace de conservation tel la boite d'un cercueil. Celle-ci est soutenue par deux formes en bois qui suggèrent que la sculpture peut être portée et mise en mouvement.

   Travail produit et réalisé avec l'aide de Jeanne Lacour, Karim Mehiri et toute l'équipe de l'Arbre Bleu ainsi que Benoit Saint Amand (fleuriste meilleur ouvrier de France) et Quentin Chambaz.

pour-linstant-2-high.jpg
pour-linstant-5-high.jpg
pour-linstant-4-low.jpg

-   Chez l’Arbre Bleu, Arthur Guespin s’inspire des formes végétales et de notre rapport aux fleurs pour penser une installation mêlant des gestes professionnels à une esthétique du soin. Son œuvre est constituée d’un aquarium dans lequel flottent des fleurs simplement lestées par des poids de pêche. Il lui a donc fallu apprendre du savoir-faire mêlant le métier de fleuriste et de chimiste pour apprivoiser les techniques de stabilisation des végétaux et conserver des fleurs entières, grâce à des bains d’alcool puis de glycérine. Ce jeu entre pièces florales et volonté d’éternité évoque notamment le rôle important des fleurs dans les rites mortuaires de nombreuses cultures, où les couronnes, bouquets ou colliers assurent un passage paisible vers l’au-delà. Comme on embaume les corps des êtres chers pour les préserver du temps qui passe, Arthur Guespin s’attache ici à extraire les fleurs du cycle de dégradation qui suit l’épanouissement des bourgeons. Bien que suspendues dans l’espace et dans le temps, ces fleurs ont aussi vocation à célébrer les liens entre différentes formes de

vie : l’alcool a enlevé les pigments de leurs pétales et, une fois plongées dans la glycérine, leurs ondulations leur donnent des airs de méduses. L’histoire de ces fleurs initialement figées par une main humaine repousse le cadre technique et professionnel pour offrir un conte poétique sur la métamorphose.  -

Collectif Embrayage

Lien vers le texte écrit par Emanuele Coccia : ici

bottom of page