Présente dans un espace isolé, cette installation mêle une odeur et une bande son. L’odeur est celle de la géosmine. C’est une molécule qui se forme lorsque l’eau se mélange à la terre et qui a une forte odeur terreuse et humide à la fois. Elle embaume l’ensemble de l’espace.

 

   La bande son, elle, a été entièrement montée et mixée à partir d’enregistrements et de sons générés sur ordinateur. Je l’ai voulu être entre un rêve et un souvenir. On y suit un personnage qui déambule dans des paysages, il se passe quelques actions qui n’ont parfois pas de liens logiques entre elles mais qui se lient par enchevêtrement sonore (trois petits cha-peaux de paill-asson...). Par exemple on peut entendre un personnage déboucher une bouteille d’eau pétillante, les bulles qui crépitent dans le verre se transforment en une pluie qui s’accentue au fur à mesure pour éclater en orage qui finit par générer des éboulements de terre. Toutes les actions sont comme des rêveries inspirées des écrits de Gaston Bachelard.

 

   Ce travail est très en lien avec ma pratique de la vidéo. Dans cette installation je substitue l’image à l’odeur. L’odorat est le sens le plus lié à la mémoire, j’utilise la géosmine comme un catalyseur capable de générer des images mentales en lien avec le son diffusé et ainsi exploiter la subjectivité de chacun.

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Travail réalisé avec l'aide de Pierre Carrasco (mixeur son) et Quentin Chambaz (menuiserie).